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Anton

DéMARCHE

RECHERCHE-ACTION

STRUCTURE CULTURELLE

1933

 Anton fabrique des musiques depuis l’époque des lecteurs à cassettes et des premiers logiciels audio. Après l’éveil musical au conservatoire d’Angers à 4 ans, il entame une formation de piano et orgue auprès de Christian Boutin puis de Gérard Delafuys. Sur les bancs du lycée, il commence la création sonore et la guitare avec son premier groupe Zetlaskars. Il étudiera ensuite la contrebasse, d’abord en autodidacte puis auprès de Didier Corbel. Depuis cette époque, Anton façonne chanson, spectacle, album ou soundtrack entre artisanat, bricolage sonore, lutherie numérique, composition traditionnelle et musique électronique. Son instrumentarium ressemble à un orchestre mécanique déjanté qui traverse les esthétiques et les techniques. Objets abandonnés ou du quotidien sont recyclés pour une deuxième vie sonore et s’assemblent aux beats électro, aux textures rappeuses de la contrebasse ou du violoncelle, aux orgues distordus, au piano augmenté de porte-clés accrochés aux cordes, à la scie musicale, toy piano ou synthèses sonores.

Il a performé à la contrebasse, aux machines ou aux claviers au sein de différents projets live | album | tournée comme Zetlaskars, Hungart Thorsen, La Brume Roze, The Big Shot, Shanghai Karaoké Hôtel, Beretta Chic… En parallèle, il développe un travail de studio mobile (enregistrement, mixage, production audio dans des lieux insolites) avec des projets comme Urban Poizon, Iokannaan, Suzanne Fischer, Camille Rock, Duo Harmonica Guitare… Il a composé et réalisé les bandes originales de nombreux spectacles vivants autant tout public que jeune public pour différentes compagnies comme le Collectif Râ, Scénergie Théâtre, La Moutre, Les Dandys Production, Oh! Arts Etc, La Belle Étoile ou encore le théâtre du Tricorne… Anton a aussi fondé et coordonné des structures culturelles : Aladesh, La Machine Folle et Truc. Formateur et intervenant d’ateliers artistiques, il travaille depuis 20 ans avec de nombreux publics, autant au sein d’établissements scolaires, étudiants, des centres spécialisés, hôpitaux… De nature autodidacte, Anton a également suivi diverses formations professionnelles « Electronic Music Producer »,  « Musique pour le théâtre » (Trempolino, Nantes), « Mixage, production & Mastering Audio » (La Machine à Mixer, Québec) et « Composition de musique de film » et « Sound Design pour l’image » (École Courts-on, Paris). Anton intègre dans sa pratique une démarche de recherche-action dont deux études menées de 2005 à 2017 sur les ateliers artistiques et l’art du bricolage. 

Démarche

Quand je compose, produit en studio, performe sur scène, mène atelier ou formation, j’essaie de garder au centre ce qui suit. On a parfois besoin d’une boussole. 

Artisanat

"Fait à la main pour d’autres mains"

La lenteur (celle de la nature pour faire grandir les choses) pour s’écarter du courant de la vitesse, de la précipitation et de l’empilement des projets. Sur-mesure, ou le temps de l’écoute nécessaire pour adapter avec précision aux besoins en présence. La qualité sans le rendement, l’optimisation par les process et la sectorisation des tâches dans des prés aux frontières dessinées à la règle. L’échelle locale pour prendre soin de l’écosystème (matières premières, humain, ressources, transports…) dans lequel nous respirons. Positionner les outils technologiques : au service du geste, de l’intention et de l’oisiveté.

Art du Bricolage

"Beaucoup avec pas grand-chose"

Quand une feuille tombe d’un arbre, elle est recyclée d’une fonction à une autre. L’échec est la vertu d’apprendre sur la marche des choses. L’esprit cherche souvent à domestiquer quand la matière connait la route. Les règles sont parfois à dépasser. Les objets ont croisé tant d’histoires qu’ils peuvent tout raconter. Ruser pour contourner les contraintes.

Pataphysique

"Penser aux choses auxquelles on pense que les autres ne penseront pas"

Traverser les frontières pour découvrir de nouveaux paysages. Créer des liens inédits, pour inventer des trucs. L’imprévu est une proposition spontanée des choses. L’inutile contient tout ce qui ne sert pas encore. Changer d’angle de vue pour ouvrir les perspectives. 

A l'intérieur

"De la légèreté nait la profondeur"

Garder le centre, le calme n’est jamais qu’à une pensée de distance. Le vide contient tout, simplement sous une forme encore indéterminée. En se connectant à lui, on se régénère et on fabrique. Apprendre n’est pas empilé des couches, mais épurer : intégrer la technique pour qu’invisible elle laisse la place au reste. Quand l’intelligence du corps s’exprime, elle jaillit : c’est l’intuition. La suivre nous place dans un état optimal. L’esprit du débutant c’est poser un regard neuf comme celui d’un enfant sur ce que l’on croit connaître, cela étend le monde.

Déplier

"Ça à meilleur gout quand on partage"

La différence nous connecte au monde et ainsi à nous-même. Créer par la matière, c’est une oeuvre. Créer par ses gestes jour après jour, c’est faire oeuvre. Les émotions et le corps comprennent souvent bien mieux que l’esprit. Transmettre, car c’est la marche du monde. Accueillir ce qui est là, sans jugement, c’est se relier à tout ce qui est plus vaste.

Recherche-Action

Ces recherche-action menées dans le cadre du LISRA (Laboratoire d’Innovation Sociale par la Recherche-Action), coordination scientifique Hugues Bazin sont disponibles dans le labo. 

L'Art du Bricolage

LISRA - Université Paris VIII | Coordination Scientifique Hugues Bazin 2011 - 2018

Le terme « bricolage » a plutôt mauvaise image et renvoie à un imaginaire de travail qui manque de savoir, de technicité ou de formation. D’un côté les experts, les professionnels qui savent et de l’autre les bricoleurs ou amateurs qui bricolent. Mais cette représentation révèle surtout une méconnaissance de cette démarche qui porte en elle des enjeux d’innovation et d’évolution tant artistiques que sociétales, écologiques ou politiques. 

L'atelier, un écosystème

LISRA - MSH Paris - INJEP | Coordination Scientifique Hugues Bazin 2005 - 2011

 Les ateliers sont très présents dans le vocabulaire et les vitrines des projets culturels ou éducatifs. Pourtant leurs évaluations, processus et enjeux qui les traversent sont nettement moins visibles. L’atelier, souvent présenté sous l’angle d’une médiation artistique, pédagogique, sociale, socioculturelle ou thérapeutique peut vite se retrouver coincer dans des fonctions utilitaires qui freinent son potentiel de développement humain.  

Structure Culturelle

J’ai fondé et coordonné trois structures culturelles qui m’ont conduit sur la route des aventures : des expériences riches aux vertus de l’échec, ce phénomène si précieux pour en apprendre.

Association TRUC | Depuis 2012

Création | Production | Transmission

Fondée en 2012, cette structure conçue petite et légère développe le concept de « faire des trucs » : mettre en place des actions qui relient création (spectacle, musique, théâtre, formes pluridisciplinaires), production artisanale (art du bricolage, réemploi, économies plurielles, échelles locales) et transmission (atelier, formation, stage, bord de scène…) dans une démarche artisanale et de recherche-action (produire de la connaissance des actions). 

La Machine Folle | 2007 - 2016

Édition et Production Artisanales

 La Machine Folle crée, produit, fabrique, diffuse & distribue des objets artisanaux comme des livres, des disques, des visuels ou des mélanges de ces disciplines (formes hybrides). La Machine Folle produit les spectacles, ateliers et autres formes de rencontres en lien avec les objets artisanaux produits. La Machine Folle est un collectif d’artisans-créateurs-artistes (auteurs, correcteurs, chargés de production, graphistes, musiciens, illustrateurs, concepteurs d’objets, photographes…) qui expérimentent une autre manière de produire (démarche artisanale) et d’autres modèles (économiques, d’organisation collective) essayant ainsi de développer un travail simple et cohérent entre création, transmission, production, diffusion et économie.

Association ALADESH | 2000 - 2011

Atelier Artistique | Production | Formation | 2000 - 2011

À l’origine, cette association fut créer pour porter l’activité du groupe Zetlaskars et mettre en place des ateliers artistiques (Rap, production audio et écriture). Elle deviendra une plateforme d’activités, d’emplois  et d’accompagnement de porteurs de projets dans les domaines artistiques, culturels, de l’éducation populaire et de la jeunesse. Elle fut structurée en 6 pôles d’activités. D’abord, les Z’ateliers, des ateliers artistiques et culturels avec une trentaine de disciplines et thématiques conduit auprès de différents public sur de nombreux territoires. La formation à destination de structures éducatives, d’animation ou artistiques. Des projets de coopération internationale comme la mise en place de projets culturels, d’évènements et de formation en Europe et principalement sur le bassin méditerranéen. La production de différents projets artistiques du management, au booking en passant par la production de tournées. L’accompagnement de jeunes porteurs de projets dans le domaine de la culture, des nouvelles technologies et de la solidarité internationale. Enfin un volet évènementiel avec l’organisation de festivals, concerts, spectacles, championnat de France de Beat Box ou de nombreuses rencontres de différents réseaux. 

1933 | Photographies Argentiques

 Un jour, un ami m’a dit : « Voyager ce n’est que se cartographier soi-même ». J’en ai profité pour prendre des photos.

© photos Margaux Martin’s et Vincent Marque

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